la nuit devant

En février 2011, j'ai dû, pour me chauffer, refendre à la hache plusieurs stères de bois livrés en gros diamètres. Au bout de quelques jours, j'ai été atteinte d'une terrible tendinite derrière l'omoplate m'empêchant de dormir. J'ai pensé à Annie Dillard* en résidence d'écriture sur une île dans le Vermont, qui raconte son erreur alors qu'elle fendait le bois. Il faut viser le billot, pas la bûche.

Tandis que je cherchais au creux de la nuit à tromper la douleur et l'insomnie, j'ai trouvé la consolation en longeant le sommeil des vivants et les lumières gardiennes de leurs nuits.

*Annie Dillard, En vivant en écrivant, Christian Bourgois Editeur, 2008. Traduit par Brice Matthieussent.

Série de 18 photographies. Les tirages sont limités à 8 exemplaires + 2 ea, réalisés sur du papier Infinitiy Rag Photographique Mat de Canson.